dimanche 3 juillet 2022

Gentil carnaval

J’ai à peine douze ans et j’atteins, paraît-il, un cap. Ma foi c’est vrai !

Mais suis-je pour autant redevable de ça ?

Une espèce de jeu, un carnaval, qui sait, qui déjà homologue un rang et son adverse ?

 

Ceux-là qui le méritent et ceux-ci qui regardent, dans la cour au soleil, le jeter de la toque, symbole du savoir et de la réussite, inévitablement l’officialisation d’un mur, d’un trou, d’un lot. J’ai à peine douze ans et déjà on m’enferme dans un assortiment.

 

Il y a ceux qui sont et ceux qui ne sont pas. Serais-je rabat-joie ? Je ne peux m’empêcher de penser tristement à tous ces non toqués se demandant pourquoi, soudain dans cette cour, se dresse le muret de ce qui deviendra, mémoire de l’école, le droit de se vêtir de cette toge noire et de lancer la toque et celui d’observer incrédule et perplexe ce gentil carnaval ?

© andré elleboudt


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Astre

Aux abonnés absents depuis beaucoup de lunes le soleil, ce seigneur, fit subir aux humains la nuit. Révolution! ...