samedi 28 février 2015

Je te dirai



 Et partir en courant, à grands pas, bout de souffle, attiré vers un là que je ne connaîtrais que par indiscrétion.
Ebloui tout à coup, obscurci par la course, mes pas me porteraient vers un monde inconnu que je découvrirais par un coup de hasard.
Enfoncé plus avant dans l’univers inquiet des regards en présence, je me dirigerais vers un soleil mielleux m’attirant sans raison.

Mais qu’est-ce que la raison quand le cœur prend le large
et avance à tâtons ému par tant de leurres ?
J’ouvrirai mon regard à la page à écrire,
j’aiguiserai ma joie au tranchant de son rire.
Car je verrai un être ou sera-ce un peut-être
que je distinguerai plus que ne connaîtrai,
ne faisant plus confiance qu’aux feux, qu’aux apparences
de ce déjà paru aux pieds de l’inconscience.
A moins que ce ne soit aux traits des circonstances
que je vouerai mes pas au suc de ta présence ?
Car ce sera de goûts, de saveurs et de jougs
dont il sera question au nœud de nos chemins.
Tu te révéleras soudain et sans appel,
je me réveillerai vivant et hors d’haleine.
Et je t’enlacerai et je t’embrasserai,
je te dirai je t’aime...

jeudi 26 février 2015

Errances


Je voudrais me réjouir,
trouver en moi le plaisir
de sentir, redécouvrir
le goût, le désir, la joie.
Tous ces mots ont déposé
brillances et simplicités.
C'est le terne, l'inexistant,
le ramolli et l'atone
au cœur de mes errances,
tristes.

mardi 24 février 2015

Tu me le rends bien




J’aime te regarder et découvrir en toi ce que jamais encore je n’ai dévisagé. C’est dans l’éclat des yeux que parfois s’insinue le neuf de ton amour. Le rire de ta joie aux commissures des lèvres fait rouler en galet la tendresse des mots. Ta peau fraîche aux sommets, au secret des replis, ta peau qui se fait havre et s’ouvre à nos projets. Par l’amour que je goûte, dans le beau partagé, par tes pas chaque jour, par tes mots et tes doutes, au fond de tes révoltes, par tout cela de toi je vis et je résiste. J’aime bien partager ta vie et ses combats. Je t’aime et tu me le rends bien.

lundi 23 février 2015

A côté...

Imaginer la vie comme un simple tapis de joies et de sourires.
Et croire pour de vrai que tout serait facile, s'écrouler puis douter.
Réaliser alors, mais après tant de temps, que c'est bien différent.
Cultiver en mon cœur la neuve certitude que je me suis trompé.
Que certains jours sont bleus, que la vie est diverse, accueillir et sourire.
J'écrivais un matin 'je veux me réjouir' tant j'étais à côté de la réalité.

mardi 17 février 2015

Marcheuse



Un visage éveillant au cœur de l'horizon
un sentiment de paix à exploser le cœur;

les rides d'un sourire offertes à mon regard
et tes deux yeux jetés aux rives du chemin.
Ton pas franc qui caresse, au rythme du voyage, les ornières et les herbes du sentier partagé. Le vent se fait coquin traçant dans tes cheveux la fugue délicate qui me donne à rêver. Le cri, strident au loin, d'une alouette drôle me fait toucher du cœur la nudité d'aimer.
Marcher alors éveille des émotions perdues tant la vie revendique, néglige, élime, assèche.

dimanche 8 février 2015

Gel

 

L'eau, soudain contractée, a changé de couleur.
La feuille est là, figée, dans la prison de glace.
L'air prisonnier vaincu est devenu ellipse.
Un vieux gland rabougri jaillit de la banquise.
Un pas s'est égaré, chronique pétrifiée.
Le gel, imperceptible, est maître en apparences.

vendredi 6 février 2015

Veilleur

La nuit est devenue
compagne malgré moi.

La couleur et le goût
du temps qui coule lent
ressemble à un festin
sans hôtes et sans repas.
Tout est là et pourtant
rien ne semble présent.
Le silence se donne
des airs de symphonie.
L'obscurité est feinte
tant les objets, de nuit,
ressemblent à ce qu'ils sont.
Quant à celui qui veille,
il règne en suzerain
sur des serfs étourdis.
Un cri d'oiseau dehors
vient rompre, caverneux,
l'immobile présence
d'un calme si profond.
Et la gêne envahit
ce crieur impoli.

La nuit est devenue
compagne malgré moi
dont parfois j'aperçois
le bout du nez, je crois.

mercredi 4 février 2015

Soleil


Le soleil a brillé,
s'est glissé dans mon corps,
y a mis tout son long.
Je m'en trouve si bien.
La lumière a semé
la chaleur et ma vie
est devenue tout autre.


lundi 2 février 2015

Tu es

Comme un sentier aimable au parfum délicat
rendant le pas hardi et le marcheur heureux.
Comme un chemin soyeux qui serpente aux sommets
faisant de mes efforts une incongruité.
Comme un regard au loin, plus loin que l'horizon,
inondant d'émotions le cœur, même meurtri.
Comme un feuillet câlin où je love ma plume
et dépose des mots qui parlent de délices.
Comme un doux bruissement qui me parle d'ardeur
et me porte, incrédule, aux rives du bonheur.
Comme un moment fugace empli d'éternité
que les aiguilles du temps hésitent à mesurer.
Comme un chaud frôlement aux saveurs de désir
que les dieux de l'amour envient et puis jalousent.

Tu es.

Astre

Aux abonnés absents depuis beaucoup de lunes le soleil, ce seigneur, fit subir aux humains la nuit. Révolution! ...