lundi 30 janvier 2017

Fête



Le noir parfois s’accorde aux habits de la fête
tout autant, bien souvent, qu’aux effets de la peine,
les fêtes de nos vies, les peines des survies.
La peine est la tristesse aussi bien que l’effort.

Quand l’effort se fait noir, la fête aussi s’émeut.
Noir et fête s’accouplent au meilleur et au pire
et si vient un abîme, que l’effort s’assombrit,
le noir perd en couleurs mais la vie se survit.

Alors voilà qu’explose la vie au coeur d’un feu
dont les vives ardeurs exterminent le noir.  

© andré elleboudt

vendredi 27 janvier 2017

Combats



Elle est malade et craint.
Elle est en guerre et croit.
Elle parle de cancer.
Elle choisit le combat.

Le doute est son demain.
Le danger dans sa peau.
Le non-dit voudrait dire,
la conviction se taire.

Ils sont là, attentifs.
Ils sont prêts à la vaincre.
Ils voudraient la sauver.
Ils cherchent à la tuer.

Ses deux yeux me regardent
portant l'espoir d'un jour…
d'une vie meilleure.
Et ses deux yeux m'observent
portant la question froide
de nos si vraies tiédeurs.

Elle se bat pour guérir.
Elle se bat pour tenir.
Vaincre sa maladie.
Triompher de Daech.

© andré elleboudt

mercredi 25 janvier 2017

Midi




C’est comme un long virage
d’où jamais on ne voit
le bout de son chemin.

Comme un lent matin doux
où on ne sent déjà
la chaleur de midi.

Ou comme un sommet blanc
d’où on s’attend à voir
le monde au bout du pic.

Je te vois et te sens. Je me tourne et te suis.
Je te sens et ressens la chaleur qui s’étale.
Je gravis ton regard et ta bouche m’appelle.

Et quand midi explose
nos deux corps en chemin
atteignent le sommet
du désir… Le désir.


© andré elleboudt

vendredi 20 janvier 2017

Questions de santé















Le corps s’habitue-t-il
à peiner, à souffrir?
L’esprit s’assouvit-il
du doute et de l’épreuve?
Et l’âme accepte-t-elle
la cabale du cerveau?

Les yeux tolèrent-ils
de perdre en acuité,
et les membres en souplesse
puis le corps en puissance?

Le mal s’informe-t-il
des doutes qu’il propage?
La douleur sonde-t-elle
l’énergie qu’elle détruit?
Et le moral sait-il
où s’enfuit le courage?

Et la vie, dans tout çà,
que croit-elle pouvoir faire?



© andré elleboudt

mardi 17 janvier 2017

Mémoire



L'oubli n'est pas oubli,
mais flemme du pardon,
paresse de bonté.

L'oubli n'est pas oubli
mais parade du fier
et sommeil des colères.


L'oubli n'est pas oubli,
mais misère de mémoire,
caresse du chagrin.


L'oubli n'est pas oubli
quand il croit annuler
le non-dit des rancœurs.


L'oubli n'est pas oubli
quand il jure dulcifier
les rages et les aigreurs.



© andré elleboudt

samedi 14 janvier 2017

Quand vas-tu où?



Il me semble aujourd'hui
que quand on boucle un sac,
qu'on ferme la valise
la question qui surgit
concerne davantage
le temps plus que l'espace.

Bien sûr c'est "où vas-tu?"
et souvent on ajoute
"Combien de temps là-bas?",
"C'est long pour y aller?",
"Tant de temps à voler?".
Et parfois on ajoute
"Ah oui, et tu vas où?"

© andré elleboudt

mercredi 11 janvier 2017

Vanitas



Prétentieux!
Ils l'étaient,…
se croyaient immortels
imposaient à la terre,
aux autres, aux éléments.
Hébétés par leurs choix
ils brisaient l'harmonie.

Prétentieux!
Ils l'étaient,…
se voyaient dominer
à jamais et sans peur
l'humanité entière.
Hébétés qu'ils étaient,
enivrés de leurs choix.

Prétentieux!
Ils l'étaient,…
se voulaient supérieurs
à tous les autres hommes
en étaient-ils vraiment?
Hébétés de pouvoir,
ils se pensaient élite.

Prétentieux…
Ils le sont.
Car quand les autres un jour
refuseront leurs grades
et tant de collusion
restera à choisir:
révolte ou dictature.

© andré elleboudt

dimanche 8 janvier 2017

Hawking



On dit que le temps change,
que rien n'est comme avant.

Il fait froid, il fait chaud,
il pleut ou il fait beau.
Et parfois, ça dérange.

Le temps est au danger
et tout est pire qu'avant.
Je suis roi, toi manant,
j'ai des droits et casse-toi!
C'est la vie variétés.

D'après lui, un savant,
la vie est en danger.
Bien plus que le climat,
l'iniquité-fatras
nous conduit au néant.

© andré elleboudt

Astre

Aux abonnés absents depuis beaucoup de lunes le soleil, ce seigneur, fit subir aux humains la nuit. Révolution! ...