mercredi 28 mars 2018

Habitude



Tout s'était bien passé,
pas de quoi s'inquiéter.
Ce qui devait germer
jaillirait en son temps.

Car on s'habituait,
elle avançait confiante
et on s'habituait.
Après trois odyssées,
pensez, on connaissait.

Nous étions des millions
et voilà que soudain
je devenais, c'est fou,
un élu, un bonheur.

Car on s'habituait,
elle avançait heureuse
et on s'habituait.
Après trois odyssées,
pensez on connaissait.

C'est ainsi qu'au printemps,
comme éclate un bourgeon,
je débarquais, curieux,
un humain par hasard.

Car on s'habituait…
S'habitue-t-on jamais?

© andré elleboudt

samedi 24 mars 2018

Ça


Peut-on imaginer
un monde qui serait
parfait car je le veux?

Peut-on imaginer
un esprit si brillant
qui en ferait les lois.

Peut-on imaginer
tout pouvoir réguler
pour le bien de chacun?

Peut-on imaginer
des êtres tout dédiés
à une obéissance?

Peut-on imaginer
n'avoir de simple choix
que celui d'obéir?

Peut-on imaginer
un bonheur qui serait
offert ou bombardé?

Peut-on imaginer
l'esprit imaginer
ça?

© andré elleboudt

mardi 20 mars 2018

Brouillon

 
Du brouillon de mon cœur 
encombré de ses riens 
s'élève, éther et doux, 
un nuage à ton nom, 
un fin trait de bonheur, 
une émotion, un mot fou, 
la douceur d'un bonbon. 
Et soudain je suis bien.

© andré elleboudt 

vendredi 9 mars 2018

... à jamais?

 
Au réveil ce matin
un débat intriguant
sur l'immortalité…
J'ai connu des matins
plus doux et moins savants.
Vraiment? Vivre à jamais?


© andré elleboudt

mardi 6 mars 2018

Gamin

 

Ta peau est balafrée par les assauts glacés des frappes débridées de l’imbécillité; tes doigts se sont fermés sur des joies abîmées par des bâtards déchus aux rêves dépassés. Aux crêtes des forêts j’ai vu soudain flotter la hargne nationale éculée et débile de sergents de kermesse ivres de préjugés, inventeurs obsédés de la haine facile.

Si l’aujourd’hui des cons façonne ton demain, je crains que toi, gamin ne tienne entre tes mains une folie plus folle, une arme plus fatale, connerie érigée en vertu capitale, qui ferait croire aux hommes que la terre natale ne peut être souillée, que ce serait fatal; adviendra un matin aux ardeurs féodales et sonnera le glas et vaincra la canaille.

© andré elleboudt 

vendredi 2 mars 2018

Tombés

 

Sur le bord du chemin un arbre était fleuri;

pas en fleurs, mais fleuri en son tronc.

Des couleurs déposées, souvenir.

Au côté d’un pylône,

là aussi un bouquet

et un mot, attaché.

La mémoire de deux drames,

des vies arrêtées là.

Evénement brutal.

Des vies se collisionnent.

Au volant je passais,

des humains tombés là.

Voilà.
 
© andré elleboudt

Astre

Aux abonnés absents depuis beaucoup de lunes le soleil, ce seigneur, fit subir aux humains la nuit. Révolution! ...