mardi 26 août 2014

70 années

Cinq années de guerre.

Un homme parmi tant d'autres.

Résister, s'organiser, se mettre en réseau.

Echafauder un plan pour bombarder un pont.

Faire passer l'information. Garder le secret.


28 août 1944. 

A Dinant.


Les Alliés bombardent. Une bombe s'égare.


Papa n'a plus ni femme, ni enfants.


Nelly, Ginette, Patrick.


Papa veut encore croire en la vie.
 
Il y a septante années.



lundi 25 août 2014

Et si ça "Bart"?

Son frère a dit de lui
"Il est dieu au parti,
ce qu'il dit aujourd'hui
se fera, c'est écrit."
En parlant de la sorte
Bruno nous en dit plus
sur la Flandre de Bart
et par là m'interroge.
S'il est vraiment ce dieu
ne faut-il s'inquiéter
qu'il soit idolâtré?
Et quand on est idole
ne risque-t-on un jour
de se rêver tyran?



http://www.lalibre.be/actu/politique-belge/bruno-de-wever-mon-frere-est-dieu-dans-son-parti-53f88031357030e61039bf48

vendredi 22 août 2014

Commémorations

Pendant autant de jours qu'on n'en compte les heures,
ils ont fui et marché, espéré que demain
serait mieux, que la paix apaiserait la peur
et calmerait les cœurs. Sur tous ces chemins-là
des humains s'enfuyaient craignant d'autres humains
qui détruisaient, brûlaient, emprisonnaient, tuaient.
Aujourd'hui par chez nous, des centaines et bien plus
d'enfants, de femmes et d'hommes arpentent le pays,
martèlent les chemins et sur les rues, les places
témoignent à leur manière que la guerre est scandale
et que quand des humains en détruisent tant d'autres
l'humanité s'enterre et enfouit ses trésors.
L'homme alors est perdu et les générations
nécessaires au pardon deviendraient illusion.
Et voilà que chez nous, cent années au-delà
des murs sont refleuris, des prénoms et des noms
se mettent à bouger, à penser, à marcher.
Et je me prends alors à l'aimer de nouveau,
cette humanité là qui traverse le temps.

mercredi 20 août 2014

C'est quoi?

Je trouvais "réussies"
mes photos de vacances,
les couleurs et les lieux,
les visages et les tons.
Puis j'ai vu la photo
d'un gars décapité,
les couleurs et le lieu
auraient bien présenté
un endroit de vacances.

Et je suis resté là
me demandant "c'est quoi?".

mardi 19 août 2014

Pistolet rosse

En pistolant de noir
le quotidien des jours,
il était parvenu
à tuer en mon être
le sang, le fond, l'ardeur,
ce qu'est la vie pour être
et puis bien plus encore,
le soleil pour toujours.

mardi 12 août 2014

Le temps est... à la guerre.

Vent.
Guerre.
Rafale.
Rafle.
Tornade.
Tourment.
Dégâts.
Destructions.
Souffle.
Explosion.
Eau coule.
Sang coule.
Gouttes.
Larmes.
Homme effondré.
Homme abattu.
Comme ils se ressemblent quand le vent et la guerre troublent les humains.

vendredi 8 août 2014

Pour tous ces enfants dans tant de pays qu'on en oublie les noms.

 

J’ai vu des larmes sur tes joues, larmes de pleurs,larmes salées au goût de peur et ta rancœur a bafouillé des mots de rage et sur tes joues j’ai vu des larmes s’écouler. J’étais assis, j’ai regardé.
Ta peau est balafrée par les assauts glacés des frappes débridées de l’imbécillité; tes doigts se sont fermés sur des joies abîmées par des bâtards déchus aux rêves dépassés. Aux crêtes des forêts j’ai vu soudain flotter la hargne nationale éculée et débile de sergents de kermesse ivres de préjugés, inventeurs obsédés de la haine facile. 
J’ai vu des larmes sur tes joues, larmes de pleurs,larmes salées au goût de peur et ta rancœur a bafouillé des mots de rage et sur tes joues j’ai vu des larmes s’écouler. J’étais assis, j’ai regardé.
Si l’aujourd’hui des cons façonne ton demain, je crains que toi, gamin ne tienne entre tes mains une folie plus folle, une arme plus fatale, connerie érigée en vertu capitale, qui ferait croire aux hommes que la terre natale ne peut être souillée, que ce serait fatal; adviendra un matin aux ardeurs féodales et sonnera le glas et vaincra la canaille. 
J’ai vu des larmes sur tes joues, larmes de pleurs,larmes salées au goût de peur et ta rancœur a bafouillé des mots de rage et sur tes joues j’ai vu des larmes s’écouler. J’étais assis, j’ai regardé.
Au fond de moi résonnent secs et durs, inutiles, les coups fous des canons des armées imbéciles ;si nous restons assis, se lèveront les vils, dans notre indifférence le fascisme fleurit.

Astre

Aux abonnés absents depuis beaucoup de lunes le soleil, ce seigneur, fit subir aux humains la nuit. Révolution! ...