mercredi 6 juin 2012

Au bout


Je suis, je crois, au bout.
Au bout de quelque chose
dont j'ignore et le nom,
la durée et l'ampleur.
J'en connais bien le goût.
C'est un goût de tourments,
de maux et de douleurs.
Âcre et sec, asséchant.
C'est un mal si abrupt
qui fait mal et rend mal.
Je n'en connais la voix,
j'en subis le silence,
un silence qui rend sourd
aux bonheurs, à la joie,
à tout ce qui est simple.
Un mal qui me complique
la vie et le repos,
l'envie et le plaisir.
Il est comme un rappel
à l'agenda des jours
qui ne marque pas l'heure,
le lieu ni la matière
mais qui occupe en soi
nuit et jour, pas et mots.
Je ne sais où je vais
où tout cela me mène.
Je sais juste et sans doute
me situer au bout,
au bout de quelque chose
dont j'ignore et le nom,
la durée et l'ampleur.

Astre

Aux abonnés absents depuis beaucoup de lunes le soleil, ce seigneur, fit subir aux humains la nuit. Révolution! ...