Les mots ont été dits.
Que dire si un oubli
a laissé là, vacant,
un silence éloquent ?
© andré elleboudt
La maladie... une cour intérieure que je veux, mécréant, transformer, un défi, en jardin d'agrément... et je n'y parviens pas...
Les mots ont été dits.
Que dire si un oubli
a laissé là, vacant,
un silence éloquent ?
© andré elleboudt
On dit ce mal diffus
tant il est malaisé
de préciser son lieu.
Le voilà qui écrase
ou grignote parfois
le calme d’être bien.
On dit ce mal diffus
tant il est corps et âme
avec lui qui le gîte.
Il fait partie têtue
de toute la personne
qui lentement succombe.
On dit ce mal diffus
tant le corps occupé
a perdu son état.
C’est une autre personne
qui aujourd’hui écope
au risque de couler.
On dit ce mal diffus
tant l’esprit est confus,
perdant son éloquence
et, insensiblement,
délayant son savoir
en tristes charabias.
On dit ce mal diffus,
je valide le mot
dans ma fragilité
de n’être plus jamais
celui que j’ai été.
« Confus », répond le mal.
© andré elleboudt
Page blanche.
Espace livide.
Et vide muet.
Un murmure résiste.
Il a son mot à dire.
Cependant il merdoie.
Je lui tends le crayon.
Il exige la plume.
Là alors il m’agace.
Il demeurera seul.
Face à la teinte pâle
de cette page blanche.
© andré elleboudt
Les infos de l’été, la une des gazettes donneraient à penser aux insouciants chroniques.
Des échos au hasard.
Les feux de canicules échauffent les esprits. Et le soleil prolixe censure les averses. Des élèves décrochent,
belugas égarés. Les carburants pimentent nos goût de liberté. Le Rhin se ratatine, les péniches s’échouent. L’Arctique perd le Nord, et l’Antarctique se noie. Un glacier en colère bombarde des marcheurs. Les céréales cuisent avant que d’être pain. Le vert gazon anglais se mue en paillasson.
Les folies de la guerre délogent page quatre. Un ex-Président blond prépare son retour. Tant et tant de malheurs qui nous tombent dessus. Colossales surprises...
Le monde nous atterre, nous blesse et nous inquiète. Il distribue pourtant, impartial et brutal, les misères du temps.
© andré elleboudt
Aux abonnés absents depuis beaucoup de lunes le soleil, ce seigneur, fit subir aux humains la nuit. Révolution! ...