dimanche 16 août 2015

Partagée




Un bel été chaud
s'étale de jours en nuits.
La vie aussi s'étire
comme un matin paisible.
Les soucis
se font doux
ou est-ce la quiétude
qui les rend
différents?
La vie encore s'étend.
Et soudain
comme autant de grisaille
des nouvelles s'annoncent.
Des amis,
des humains
rencontrent le malheur,
la tristesse ou la peine
au soleil de l'été.
Tout devient relatif
et ma proximité,
au cœur du drame de l'autre,
redevient plus humaine.
Humanité
quelque peu
partagée.

jeudi 13 août 2015

Forêt




Je suis un arbre dans une forêt dont les couleurs, certains jours, sont plus obscures et tristes. Des arbres s'abattent, se tournent le tronc, se traitent de vieilles branches quand d'autres revendiquent le statut de jeunes pousses. Si je scrute un instant le bois autour de moi, il me semble que beaucoup de ceux-ci dans la forêt universelle deviennent durs de la branche et que même parfois ils s'endurcissent le cœur. Leur ramure qui jadis les ouvrait sur les autres et faisait la beauté de ce coin de nature, large ouvert sur le ciel et accueillant au monde, leur ramure aujourd'hui se ferme. Ils ne se touchent plus mais au contraire s'observent au point même que la taille, cette source de vie, devient pour eux soudain, moyen de s'isoler. Alors chacun s'enferme. Le chêne qui toujours était roi se referme, il s'isole et rejette les ethnies d'un vert sombre ou les feuilles moins lisses, il est comme enchaîné à ceux qui lui ressemblent. Le bouleau, là si seul, se perd dans son travail; il plonge ses racines qui deviennent carrées, n'irriguent plus le cœur. Le hêtre quant à lui cherche un sens à l'essence, les peupliers raidissent, seuls les fruitiers ont la pêche. Voulant tous être entre eux, purs et durs d'un côté, tendres et frêles de l'autre, ils forment des parcelles. Oubliant qu'en forêt tous ont un sol commun, ils se groupent en bosquets. Mais ils oublient ainsi que ceux de la lisière, que l'on dit marginaux et qui sont différents, se tenaient là debout et qu'ils les protégeaient du vent de la tempête. Rejetant les futaies, la survie est en jeu. A se croire futés, ils devenaient fragiles. Je trouve cela sciant, j'y perds même quelques feuilles.

lundi 10 août 2015

Retrouvailles
















Le col devant grimpait, il y voyait, heureux, un défi, une audace.
Des heures, des jours durant, il se ravitaillait à l'idée du projet,
atteindre ce sommet à la force du corps, glorifiant son esprit.

Esquisses et débourrage, repérage et puis fougue, le corps s'accommodait.
L'esprit aussi vivait le rythme du challenge comme une exaltation.
Soudain tout s'est cassé, en plein milieu du col le corps a renoncé.

Et maintenant le souffle abandonne, interroge, le moral dégringole.
Le col l'a ébranlé, c'est sa vie qui chancelle, les doutes se bousculent.
Quand je l'ai rencontré, ses muscles et son cerveau vivaient des retrouvailles.

mardi 4 août 2015

Abruti
















Apostropher le ciel, calmement demander ce qu'il voit de là-haut.
Emmitoufler le brin de l'herbe folle au champ, caresser le futur.
Au haut d'un hêtre pourpre considérer le temps et nourrir mon esprit.
Ecouter en silence le cri d'un papillon abruti de soleil.
M'épuiser à goûter les piments aigres doux d'une vie hébétée.
Associer au festin d'une table couverte l'inquiétude du jour.
Puis métamorphoser l'habitude de vivre en paix d'un cœur allègre.
Et enfin rencontrer au défilé des jours le bonheur d'être là.

samedi 1 août 2015

FB en été

A donner des palettes
pour y ranger du bois…
Sors de là, j'ai dit sors!
le clandestin se lève…
J'ai trouvé le bonheur,
un hôtel-restaurant…
Avec Carla en Corse
et ils seront gâtés…
Et Microsoft répond
à la fille de l'exclu…
Ils en sont vraiment Foo
lors d'un concert à 1000…
Des boudoirs et des fraises,
tiramisu génial…
C'est FB en été,
étonnant et varié…

Astre

Aux abonnés absents depuis beaucoup de lunes le soleil, ce seigneur, fit subir aux humains la nuit. Révolution! ...