Le bout du nez s’arrime au papier. L’inconnu.
Le regard en appui vient aider la manœuvre.
Inventer un chemin, voir et imaginer,
aussi un peu rêver.
Quand les yeux impatients fondent dans un lacis
de lignes et de couleurs, que s’éveillent des noms,
que naissent des images, le goût d’un autre jour
éclot et se répand.
Dessiner une errance, se donner les grands airs
d’anodins argonautes, enfin se mettre en marche,
osciller pas à pas entre ivresse et réel.
S’arrêter, dévoiler.
Puis simplement goûter le bonheur d’être là.
Bouger à sa mesure.
© andré elleboudt