De tous ces potentats
qu'ils soient grands ou petits,
infimes toujours infâmes,
habités d'un pouvoir
crapuleux, absolu
et dotés d'un savoir
poussiéreux, révolu,
je vomis les prénoms,
les noms ou les surnoms.
A tous ces cancrelats,
génies déjà flétris
qui s'extasient, se pâment
de conter tout en noir,
d'abattre l'ingénu,
le jeter au tiroir
en soldat inconnu,
je vomis les raisons,
les manipulations...
... sur toute la planète,
du bureau de l'État
au guichet patronal,
de la cour de l'école
au salon familial
car au cœur de ces lieux
vivent, survivent ou meurent
des humains abîmés,
détruits par ces fumiers
cultivant l'abjection,
céréale puante
de l'inhumanité.
© andré elleboudt