vendredi 26 août 2016

L'un. L'autre.

Sur le côté ensoleillé d'un long chemin empli de vie, au cœur des cris, des soubresauts règnent les mots et les tourments, les rires aussi, parfois les pleurs. Au bout d'un quai tout en soleil, au bord d'une eau qui fait la vie, au cœur des gens âpres et vivants, tout est silence, introspection.
Ici, ailleurs, là-bas, partout les gens diffèrent et font la vie; au-delà des couleurs des yeux, des accents, des plaisirs, des chants, partout les sociétés habillent et font fleurir un bien pour tous.
Ici on parle, là on se tait, les uns écoutent et d'autres disent, certain fait sien et l'autre expose, les mots se font silences au cœur et des discrets soudain explosent. Autour des mots vit le silence qui lui soudain se fait message. Là est la vie au sein de tous.

© andré elleboudt

mercredi 24 août 2016

C'était implicite...

Cependant je croyais que je t'avais tout dit,
qu'étaient clairs, évidents les mots et les non-dits.
Et c'est dans l'explosion des doutes et des redites
qu'à nouveau s'érigeait le mur de l'implicite.


© andré elleboudt






vendredi 19 août 2016

Singulier




Je me suis procuré
dans un supermarché
au rayon lait entier
un objet singulier;
il faut être acharné
et puis vouloir penser.

Viendra la délivrance,
le retour de l'enfance.

Cette chose inouïe,
tel un vieux parapluie,
protègera nos vies,
guérissant de l'envie
pendant des décennies
de lire tant de folies.

Les media à outrance
nous pressent de souffrances.


© andré elleboudt

mardi 16 août 2016

Feu

La main est essoufflée
et l'ardeur à son comble
rend toute pause vaine.

Quand éros se fait feu,
il n'est de flot sagace
qui éteigne les flammes.


© andré elleboudt

dimanche 14 août 2016

Souvenir

Il est de ces silences qui ne sont pas de bruit.
Ils sont à l'intérieur faits de dessins divers.
Les uns auraient du goût, d'autres seraient parfums,
les plus rares sont faits de songes et de pensées.
Des voix s'élèvent alors du plus profond de soi;
elles parlent de visages, de sourires puis des yeux
traversent, immobiles, la profondeur de l'âme.

Ce sont les souvenirs.



© andré elleboudt

vendredi 5 août 2016

Village


C'est la rue d'un village, rue banale de maisons,
de gens et de jardins. Des sons et des odeurs,
des voix et des couleurs.
Et cette rue s'ennuie, elle se ressent bien vieille;
les pas sur le trottoir se font courts et peu sûrs,
un marathon flapi.
Un matin cependant le banal s'éveilla
aux cris que l'on croyait oubliés à jamais,
la curieuse clameur.
La voix rebondissait sur les murs ébahis.
C'était comme un dessert à la fin d'un repas
qui n'en finissait pas.

Un enfant était né.
C'est la vie au village.
Au village ou ailleurs.

© andré elleboudt

Astre

Aux abonnés absents depuis beaucoup de lunes le soleil, ce seigneur, fit subir aux humains la nuit. Révolution! ...