Vacance(s)

 

Découvrant un matin en poussant le rideau un pays inconnu
j'ai ressenti ce qui souvent alors revêt sentiments et pensées.

Cet endroit existait, des gens y habitaient et moi je l'ignorais !
Des lieux existent-ils s'ils me sont inconnus ?
Existent-ils encore quand je les ai quittés ?

© andré elleboudt

Elle

Elle inspirait du nez

et son cerveau, parfois,

anesthésiait son cœur.
Elle expirait du mal

car dans son cœur, parfois,

se glissaient des calculs.

Elle était, disait-elle,

ouverte au bien de soi

comparant et pesant.

Car quand son cœur, des fois,

regardait à côté

des aigreurs s'échappaient.

Toujours elle exigeait

d'avoir comme les autres

et si possible plus.

C'est alors qu'elle était

un plateau de balance

rempli de dérisoire.

Elle gérait son moteur

en première vitesse

quitte à tout faire sauter.

Elle ouvrait la télé

sur son petit miroir,

attendant les sunlights.

© andré elleboudt

Flemmard

Où est-il donc passé ?

Ce matin j'en suis sûr

je l'avais bien rangé.

Où s'est-il donc caché

car parfois ce flemmard

apprécie de jouer.

Alors, j'ai retourné

les draps, les taies et puis

j'ai sondé le sommier.

J'ai passé la maison,

tous les coins en revue.
Il s'était joliment

bien cassé le salaud.

Un effet insidieux.

Car soudain j'ai changé.

Mon humeur, mes regards,

les états d'âme aussi,

ma vie et ses plaisirs.

C'est fou ce qui advient

quand, sans le remarquer,

le sommeil s'est taillé.

© andré elleboudt