Assiégé dans ma tour et prisonnier de moi
ta voix, fragile éclat d’un matin inédit,
éclaire ma noirceur. Violente tendresse.
C’est toi, là tout en moi qui dresse le couvert,
déjeuner de rosée au bouquet d’affection.
Un tête à tête hardi tant je suis alcazar.
Armée de ta douceur tu forces mes murailles,
entailles mes rancœurs. Il est lent le soleil
à percer le nuage qui, je crois, me dérobe
au regard chaleureux qui vient me démêler.
© andré elleboudt