dimanche 29 avril 2018

Un bonheur




J'ai vécu un bonheur,
peut-être des bonheurs,
quand, au hasard des jours,
j'ai reçu en cadeau
tant d'amour et de joie,
de gratitude aussi
et de reconnaissance.
Certains âges se font
cadeaux, exubérances,
espérances et desseins.
Et voilà que le temps
retrouve un goût de paix
et de sérénité.

© andré elleboudt

mercredi 25 avril 2018

Peut-être




Je croyais que la vie, la vie en société qu'on soit d'ici, de là, était un vrai modèle d'égalité de tous. Quand aujourd'hui je lis dans la presse ou ailleurs le quotidien humain, c'est clair ça évolue! L'humanitaire devient sécuritaire, c'est sûr. Il était compassion, le voilà répression. La vie d'un réfugié a une autre valeur que celle d'un migrant et la vie d'un migrant sonne moins que la mienne.

On invente aujourd'hui des tableaux de valeur. Assuré comme il faut, chacun sera traité à l'aune de l'état du cœur ou du cerveau. Car même décédé un cadavre vaudra x ou y ou rien. Il semble que parfois il est plus légitime de subir la menace d'une faible santé que la persécution d'un pouvoir absolu. Suprématie fatale de la biologie sur la biographie. Aujourd'hui mieux vaut être un cadre blanc instruit qu'un simple ouvrier noir, l'espérance de vie diffère de quinze ans… . Mais tout cela est ailleurs. Peut-être pas chez nous.

© andré elleboudt

samedi 21 avril 2018

Un seul


Probablement longtemps.
Et sans doute un long temps
que nous nous fréquentons.

Nous en avons vécu
des moments imprévus,
des instants hors du temps.
Nous en avons connus
des visages et des noms,
aimés, entr'aperçus.
Et tous ces univers
à peine imaginés
que nous avons foulés.
Des états, des passions,
émotions et humeurs
partagés, rejetés.

Cela fait tant de temps,
nous n'osons dénombrer,
inventorier, peser.
Et je t'ai regardée.
Étais-je un étranger,
étais-tu vagabonde?
Le passé se figeait,
le présent palissait,
le futur résistait.
A force de frayer
nous avons oublié
que rien n'était donné.

J'avais presqu'oublié
que ma vie se vivait.
C'est vrai, nous sommes un seul.

© andré elleboudt

dimanche 15 avril 2018

Calicot


Non, mais, dites-moi donc
ce qui touche ces gens
qui partout s'enamourent
pour des pouvoirs si forts
qu'ils brident la pensée ?

Des humains sont-ils tant
démunis et perdus,
inaptes à raisonner
qu'il leur faut chaque jour
du tout prêt à penser ?

J'y pensais en lisant
un calicot hongrois
s'opposant à Orban
en huit lettres d'humour
VIKtaTOR Orban, non !

© andré elleboudt

mercredi 11 avril 2018

Vue

Au blanc de l'œil ouvert,

aux vifs des tons d'iris,

au noir du cil taquin,

j'ai vu,

je t'ai

vue.

© andré elleboudt

Astre

Aux abonnés absents depuis beaucoup de lunes le soleil, ce seigneur, fit subir aux humains la nuit. Révolution! ...