samedi 25 juillet 2015

35

Les années ont passé
et toujours toi et moi
respirons au même air.
Pourtant chacun de nous
s'époumone et aspire
à être soi au mieux.
Il n'est jamais question
de devenir cet autre
qui est là et attire.
C'est à force de moi
que je peux t'aimer toi.

Et voilà que ça dure.

Le sentier


Le sentier d'un brun doux
se cheminait inquiet
vers l'avant d'un noir lac,
quand alors apparut,
comme ému par le vent,
un pré aux herbes folles.
On aurait dit la mer bien que de ce vert-là, je n'en connaissais pas.
Le sentier lui aussi
verdissait et ployait
sous les assauts du vent.


Il se faisait joyeux,
parsemé d'hellébores,
égayés de bleuets
qui semblaient lui parler.
Le vent se fit murmure
pour que sente et nature
se racontent et s'étonnent.
Mais jamais on ne sut les mots, les émotions partagés en chemin par un bleuet troublé.

mardi 7 juillet 2015

Y penser



Je balayais la cour
comme on boit un café,
sans y vraiment penser.

 

Soudain et doucement,
des déchets entassés
un îlot s'est formé.
Mon esprit regardait
comme on est à rêver
sans y vraiment penser

L'alarme cependant
résonna. L'eau jetée
lança un tsunami.
Et j'ai vu s'avancer
comme une longue peur
sans y vraiment penser.

Tous les sens en éveil
je me suis enfoncé
à en perdre la vue.
Mon regard s'est fermé
comme quand vient le sommeil,
sans y vraiment penser.

Ce n'était pas un rêve,
je n'étais plus en moi,
c'est ma vie qui partait.
Les sens ne ressentaient,
comme s'ils disparaissaient
sans y vraiment penser.

C'est un peu ça la vie
quand le doute et le mal
envahissent à demeure.
J'ai tout laissé tomber
comme en temps de torpeur,
sans y vraiment penser.

Astre

Aux abonnés absents depuis beaucoup de lunes le soleil, ce seigneur, fit subir aux humains la nuit. Révolution! ...