samedi 29 juillet 2017

Toi




Et chaque instant pareil
l'égale sensation,
les mêmes impressions,
la trame originelle.

La mémoire en éveil
chantant à l'unisson
un visage ou un son,
image ritournelle.

Puis, une nuit sans ciel,
tous les sens en action,
connaître son prénom,
deviner son réel.

Comme un péché véniel,
je rêvais de sillon,
de courbes et de toison.
Serait-elle si belle ?

A l'ombre des soleils,
de rêves en décisions
les mots, les convictions
fouettèrent l'étincelle.

Toi.


© andré elleboudt

jeudi 6 juillet 2017

Verger




Sur le devant du monde s'avance à tendre allure

un geste d'amitié serrant entre ses doigts

un bouquet délicat. Ce sont les sentiments,

les mots et les soupirs, les regards, les paroles

de tant nombreux humains édifiant avec paix

le verger d'autres vies.

                                         C'est un verger joyeux

où les mots se font rires et les pensées trésors.

Les regards nous traversent, non pour nous épier

mais pour mieux apprécier la force du discret

et le souhait d'aimer.

                                        C'est un verger sans peur

car rien n'y est brutal, violent ou pervers,

chacun y est chez soi, cependant là pour tous.

© andré elleboudt

samedi 1 juillet 2017

Libération




D'un ton gris clair, passé, le soleil brille, éteint.
On le devine au toit d'un ciel déconcerté.
Aux horizons brumeux, des ecchymoses étales
parlent aux cumulus de ce temps polychromes
où tout disait l'entrain.

Bien cachés au Levant, des pigments peu loquaces
interrogent le ciel. Où sont-ils donc passés
tous ces bleus, ces marrons, ces parmes, ces rougeâtres
et tous les autres tons souvent là aux bons coups ?
Assemblée générale.

C'est un pigment ancien, un vieux rose inconnu
qui lève la palette, signe qu'il veut parler.
"Je ne m'étendrai pas sur la magnificence
des teintes d'autrefois colorant l'existence
les mots, la vie, les sens."

Un arc-en-ciel de voix s'éleva du parterre
brillant de mille feux comme un jardin fleuri.
Les teintes et les nuances réclamaient à tue-tête
qu'on libère sur le champ, les ocres et coloris
retenus prisonniers.

A force de casser, de tuer, de pleurer
les humains délavés avaient inséminé
de levains poivre et sel la vie de la planète.
Un sursaut de couleurs allait, qui peut le dire,
ré-enchanter le monde.

© andré elleboudt

Astre

Aux abonnés absents depuis beaucoup de lunes le soleil, ce seigneur, fit subir aux humains la nuit. Révolution! ...