lundi 11 décembre 2023

Je la sens

Quand soudain un désir.

C'est le goût d'un dehors

Indécis. Toutefois …

Je me lève et, surprise. Elle est là, invisible. Je la sens, oui c'est elle.

 

Nous sommes deux en un.

Nous marchons en cadence. Au seuil du raidillon, dans le calme des pas, nos mots sont solitudes.

Le souffle calmement déguise nos secrets. Près d'une haie touffue une flaque nous piège. Son eau comme un miroir dessine mon allure. Je m'y vois. Je suis seul. J'éprouve sa présence. Je m'arrête et observe.

Dans un arbre tout nu, un bruit et je tressaute. Elle aussi réagit à l'envol de la pie. Je me dis c'est curieux. Action et réaction. C'est comme une cascade, un flot entrainant l'autre. Ce n'est pas insolite. Cela fait quelques temps qu'elle redit mes silences, reproduit mes sursauts. Il me semble comprendre qu'au fil de nos chemins actes brusques ou secousses sont copiés à l'envi. Serait-ce sa présence qui singe mes malaises ?

C'est alors que pensif je m'arrête et me pose, interrogeant mon corps, tous ses nombreux pouvoirs. Et j'y découvre alors des régions inconnues, lieux cachés, oubliés. C'est toute une cité. D'un côté des gentils produisent du bien-être promettant de mater les douleurs usinées par des raides sans cœur.

 

Nous étions deux en un.

L'un tantôt moissonnait quand l'autre labourait.

Avant-goût d'un hiver envahissant ma vie, éloignant tout printemps.

 

© andré elleboudt

 

 

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