Faut-il être parfait pour fabriquer sa vie ?
Faut-il que notre plume calligraphie nos jours ?
Faut-il que notre main cisèle sans bavure le marbre des années ?
Et si nos maladresses disaient tout de nos vies ?
Et si nos désarrois racontaient nos toupets ?
Et si nos embarras fleuraient bon le vent fou d’un orage en été ?
Notre vie serait-elle entachée à jamais ?
Notre vie crierait-elle à l’échec ou au drame ?
Notre vie devrait-elle éclater de santé pour sembler féconder ?
Il est de ces naissances qui tremblent et qui bredouillent et qui soudain éprouvent l’ivresse des sommets au risque du faux pas.
© andré elleboudt
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