dimanche 13 décembre 2020

Un mot sur la méfiente.

 

Cette espèce de merde se colle sans effort aux basques de chacun. Le degré de méfiente varie de l'un à l'autre.

 

Atteints de la méfiente, de très nombreux humains considèrent leurs doutes la réalité vraie. S'ils ne pigent pas tout, ils n'imaginent pas être pris en défaut, encore moins avoir tort.

 

Merditude avérée, la méfiente s'enfouit, s'accroche, enfin s'installe.

 

Si hélas ils la chopent, beaucoup de femmes et d'hommes se bâtissent un fortin à l'abri des questions, coffiot de certitudes, bunker d'affirmations. N'est vraie que ma version, assuré mon verdict. Décisive ma voix.

 

Lors de son paroxysme, la méfiente est mauvaise, malaisée à confondre, théorie du complot, incurable trompisme, … ses multiples visages la rendent universelle et bien peu de vaccins prétendent la dompter.

 

Guérir de la méfiente est un long processus qui repose, croit-on, sur un peu de bon sens, un rien d'humilité, de la confiance en grains, un esprit solidaire.

 

© andré elleboudt

 

mardi 8 décembre 2020

Nous

Z'en n'avez pas assez ? 

 

Égayons nos visages, vitaminons nos vies, renforçons nos idées. 

Et puis rêvons, rêvons, rêvons. Encore et puis toujours. 

Ce n'est pas tout fini !

 

Incertain, inédit, énorme et inouï tout bientôt reste à faire 

et demain se fera avec ou malgré nous.

Le pain est sur la planche, le choix est abondant : 

l'humain ou bien plus rien, 

la terre ou un désert, 

l'économie pour tous, 

les frileuses nations 

ou le grand vent des mondes, 

l'être ou bien ne pas l'être, 

l'amour ou la mitraille, 

le Nous ou tous nos Je, …

 

L'après me donne envie. 

Car ça peut être gai pour les vitaminés rassemblés et plus forts.

 

© andré elleboudt


jeudi 3 décembre 2020

Plus... peu... pas assez...

Et la vie continue.

Pourtant au jour le jour

on parle de malades, annonce des décès,

imagine du neuf du côté de la fête

de cette fin d'année. A jamais inédite.

La radio, les journaux

parlent de tout cela

comme on liste des faits.

Des nombres s'accumulent,

ailleurs on schématise déroulant un tapis

de causes et de raisons.

Puis soudain un matin

des mots parlent de deuil. J'écoute.

Et je m'accroche tant le propos me dit

qu'on touche à l'essentiel.

Car que reste-t-il donc de notre vie d'avant ?

 

Tout ce

qu'on ne vit

plus, ou pas, ou pas assez.

Tous ceux qu'on ne voit

plus ou peu ou pas assez.

Et cela qu'on ne fait

plus ou peu ou pas assez.

Tout ce qui assurait

l'équilibre et la paix

qu'on ne retrouve

plus ou peu ou pas assez.

Un mot tout à coup

sourd,

point

et enfin nous révèle

les nuances du deuil.

Et de me questionner sur la portée du mot.

C'est terminé - n'en parlons plus…

Ça traîne là - mélancolie…

C'est à demeure - comme une ivraie…

Un coup de flash - est-ce un rappel…

Une saveur - le goût s'obstine…

Un regret - si j'avais su…

 

Et tant et tant d'autres nuances propres à chacun là dans un coin de mémoire…

Il me reste à choisir le menu quotidien du digérer hier…

 

© andré elleboudt

Astre

Aux abonnés absents depuis beaucoup de lunes le soleil, ce seigneur, fit subir aux humains la nuit. Révolution! ...