Avis et opinions. Vraies idées, faux débats.
Puis échanges de vues.
Parfois je tourne en rond. Serais-je alors le
seul ?
La loi, l'obligation, le devoir, le contraint
et donc la soumission, l'observance et le joug ?
La question de la loi : la loi l'unique voie*
? Et cette loi pour qui ? Petits poids, mi-mesures, les droits universels. Le
droit pour quelques-uns. Deux poids dont l'un pour lui, deux poids l'autre pour
moi ? Et deux mesures ? Démesures ? Appliquer les mesures ? Je me sens hésiter.
Des mots dans un journal **. Je m'arrête et je lis.
Un Ministre le dit. La Loi, la seule voie.
Cela me réjouit et tout autant me trouble.
Tous soumis à la loi.
Mais en ouvrant les yeux…
Un poids, des réfugiés. Se laisser mourir
n'ébranle en rien la loi.
Un poids, l'exil fiscal. Une déclaration
"unique" à sa quatrième version. Soustraire son argent à
l'administration n'ébranle pas la loi mais est pardonné à quatre reprises.
Deux poids et deux mesures ?
Et la loi "pandémie" appliquée et
pas encore votée… Une loi édictée sans respecter la loi.
A chaque fois l'Exécutif virginalement
exécute.
Et cette loi aussi qui fixe clairement le
"cadre" de la Justice, le nombre de greffiers, des juges et
procureurs. Bafouée elle aussi aux yeux et à la barbe du cadre d'un service
écrasé sous le poids de l'arriéré judiciaire …
La Loi, la seule voie. Appliquée sans faillir
"pour" les sans-papiers, oubliée "pour la justice en presque
ruine, ignorée dans le cadre de la pandémie. Et à chaque fois, dixit le
Ministre, on ne peut tout faire à la fois, on ne sait plus où donner de la
tête…
A chaque fois, le sentiment que les droits des
publics concernés "valent" ou non la peine d'être respectés via une
loi justement appliquée.
Une voie unique, il faut la respecter…
Une voie unique, pas le temps de l'appliquer…
Une voie unique, même au cœur de l'injustice…
© andré elleboudt