jeudi 30 août 2012

Justice


Justice en ses palais se morfond et puis pleure.
La rue crie, hue et crache, les mots se font horreur.
Le pays s'interroge et ses voisins itou.
Le pardon est tué et règne le mépris.
Et on mesure alors le fossé, quoi? l'abîme
entre certains qui pensent et d'autres qui éructent.
Les gens sont différents, les opinions aussi,
mais quand l'avis devient un simple ressenti
on découvre, navré, que l'expression abrupte
ne peut rien reconstruire: ça casse ou ça supprime.
L'impossible débat devient opposition
et qui crie le plus fort se croit médaillé d'or.
Messieurs les politiques et vous aussi Mesdames,
votre rôle n'est pas de conforter les loups
ni de jeter des lois, vite fait, à tour de bras.
Il faut oser penser, mesurer et peser,
viser l'universel. Car à force de dire
ou même de faire croire "à chaque cas la loi"
vous caressez les gens, les faites ronronner;
mais arrive un moment ou le chat se rebelle,
revendique du mou que vous serez forcé(e)s
de refuser, c'est sûr. On se retrouvera
au début de l'histoire, vous n'aurez pas géré,
tout au plus aurez-vous simplement laissé croire.
La justice est un plat, un pot au feu gouteux
fait de sel et d'épices, de légumes et de chair
mariage délicat et tarabiscoté;
il ne supporte pas tous ces chefs empotés
qui tenant un pouvoir pourraient la maltraiter.

Départ

Et s'ouvre le chapitre
d'une vie sans le voir,
l'entendre ou lui parler
et sans se raconter.
On dit chez les humains
qu'il faut passer par là
et marquer ce moment
par un long temps
de paix et de sérénité.

Faites ce que je dis

J’ai ouï le silence des hiérarques ecclésiaux
et n’ai été surpris du lynchage, là-haut,
du quotidien des gens, qui ne rentre jamais
dans les catégories fanées de leurs palais.

Dans la vie de ces gens ne peut coexister
que la loi et le droit, pléonasme brutal
ne lassant pas de place à la marge, au divers
condamnant différences aux flammes de l'enfer.

T'es homo, t'as tout faux; les nanas second choix;
tu crois mais selon toi, alors tu te fourvoies;
tu veux la liberté, tu seras sanctionné;
et si tu persévères, alors t'es condamné.

Cette grande maison qu'est l'Eglise, un saint nom,
autorise les choix, parfois l'indépendance
pour autant que tes pas ne partent en déviance;
les bergers du troupeau n'aiment que les sillons.

Si le monde s'emballe, devient fou, s'encanaille,
si des humains en souffrent au point de rendre l'âme,
n'attends pas des mitrés de douceurs d'épousailles
entre cœur ou raison, ils ont choisi. Un drame.  

Astre

Aux abonnés absents depuis beaucoup de lunes le soleil, ce seigneur, fit subir aux humains la nuit. Révolution! ...