jeudi 19 novembre 2020

Et puis

Comme un déraillement de forces et de masses.

Comme un ferraillement.
C'est un son étalé, échappé du dessous.

Une énergie de front poussée d'on ne sait où,

rassemblant ses armées

pour un déferlement

aux issues inédites,

à chaque fois tenace.

La mer.

 

Comme un débarquement à la force, à l'audace.

Un affranchissement.

Sans un son mais craché, désespéré et fou.

Une énergie, un pont menant on ne sait où,

affrontant les marées

vers un demain absent

aux espoirs interdits,

à chaque fois vorace.

L'exil.

 

C'est le chant de la mer

que reprennent en chœur

sur des rafiots d'horreur

aux cales meurtrières

des humains oubliés

qui voulaient exister.

 

La mer s'est avancée ne domptant ses humeurs.

Des hommes fascinés réclamant un bonheur.

La mer. L'exil. Et puis.

 

© andré elleboudt


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