Dirais-je moulinet ? C'est un peu de cela.
Serait-ce un carrousel ? Non ce n'est pas la fête.
Je prends le tourniquet, ses pointes hérissées.
Je laisse le manège, ses odeurs de kermesse.
A tant tourner en rond, le quotidien du mal
se fait vertigineux, le défilé saoulant
des issues salutaires fait de moi un pantin.
Cependant je les vois m'invitant à la pause.
C'est la ronde des maux, ce cerceau arrogant
qui corrode les forces, efface toute issue.
On peut s'accoutumer de l'ivresse des tours,
un jour ils ne s'arrêtent et deviennent débauche.
Et le labeur servile se fait vaine besogne
puis sotte dépendance. Ce jour-là tout s'arrête,
le courage se meurt, la volonté, blafarde,
remet son tablier. L'être se fait néant.
La fougue d'en sortir se liquéfie, inepte,
les forces alors s'enivrent à ne pouvoir mener.
C'est le rien qui devient saveur du quotidien.
C'est ballot de s'user pour édifier le vain.
© andré elleboudt
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire