C'est comme si on voulait, peut-être le veut-on,
ranimer illico tout cela qui nourrit
le monstre capital et le peu qui en vit.
Remplissez les charters et tous les avions
et tout ce qui rapporte... Comblez tous les Thalys…
Envahissez sans peur les centres commerciaux…
Complétez les écoles car il faut libérer
les parents travailleurs et les petites mains…
Venez vous dépenser mais sans jamais risquer
un pas sur le côté, le masque dételé,…
Venez, obéissez c'est vous qui sauverez
les Bourses et puis les banques et le GRAND capital… !
Mais surtout éviter, ne pas privilégier
tous ces petits commerces et les indépendants
fondant nos sociétés et ouverts aux contacts,
les salles de spectacles qui nous donnent à penser,
tous les stades et les sports voix de tant de transports,
tous les lieux de parole, de solidarités,
là où on peut se dire et qui souvent guérissent,
tous les réseaux sociaux, ceux qui sont bien réels
et repensent le monde, dans l'intérêt de tous…
Faites-en un réflexe, évitez donc ces là
où la vie des quartiers se fait mots et couleurs
où chaque création permet de se parler,
débattre et mesurer les enjeux de demain,
où l'ambiance des sports allume les passions
et crée le lien social,… Fuyez-les car c'est là
que se terre l'ignoble, l'hypocrite ennemie,
cette chose invisible dont l'unique dessein
est de tuer, horreur, les très grandes surfaces,
les moyens colossaux, l'anonymat douillet
des tenants convaincus, actionnaires convertis
du monstre Capital qui nous chérissent tant.
© andré elleboudt
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