Le toucher de la main
me rend proche,
atténue;
chacun se laisse aller,
se sent bien, c'est
coton.
Je mets de la chaleur
dans ce contact
humain,
c'est un autre univers
qui se crée, pacifie.
Celui qui me reçoit
redécouvre un plaisir,
un bien-être d'avant,
tout était familier.
Ma chaleur sur la peau
donne à croire à
nouveau
qu'existe un vivre
bien
qui n'est une utopie.
Un être bien banal,
sans haine féodale.
Un vivre heureux,
ouvert,
sans droit ni
sujétion.
Mais voilà que soudain
de grosses mains
barbares
secouent et nous
séparent.
C'est un nouveau
néant.
Et moi je reste là
rêche et crue et figée,
dans un bois sans
soleil,
dans un square policé…
© andré elleboudt
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