samedi 26 mai 2018

Couverture


Le toucher de la main
me rend proche, atténue;
chacun se laisse aller,
se sent bien, c'est coton.

Je mets de la chaleur
dans ce contact humain,
c'est un autre univers
qui se crée, pacifie.

Celui qui me reçoit
redécouvre un plaisir,
un bien-être d'avant,
tout était familier.

Ma chaleur sur la peau
donne à croire à nouveau
qu'existe un vivre bien
qui n'est une utopie.

Un être bien banal,
sans haine féodale.
Un vivre heureux, ouvert,
sans droit ni sujétion.

Mais voilà que soudain
de grosses mains barbares
secouent et nous séparent.
C'est un nouveau néant.

Et moi je reste là
rêche et crue et figée,
dans un bois sans soleil,
dans un square policé…


© andré elleboudt

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