samedi 4 juin 2016

Crayon musclé



Déposé, étendu,
le crayon attendait
que l'esprit en éveil
l'empoigne et puis le pose
sur la feuille impatiente.

Il savait d'expérience
qu'il était inutile
de se muscler la mine
pour jeter ou cracher
le cri du cœur ému.

Le ciel était au bleu,
l'humeur à l'éclaircie,
les doigts si déliés
qu'on attendait, serein,
la magie du langage.

Et soudain rien ne vint.

© andré elleboudt

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