samedi 1 juillet 2017

Libération




D'un ton gris clair, passé, le soleil brille, éteint.
On le devine au toit d'un ciel déconcerté.
Aux horizons brumeux, des ecchymoses étales
parlent aux cumulus de ce temps polychromes
où tout disait l'entrain.

Bien cachés au Levant, des pigments peu loquaces
interrogent le ciel. Où sont-ils donc passés
tous ces bleus, ces marrons, ces parmes, ces rougeâtres
et tous les autres tons souvent là aux bons coups ?
Assemblée générale.

C'est un pigment ancien, un vieux rose inconnu
qui lève la palette, signe qu'il veut parler.
"Je ne m'étendrai pas sur la magnificence
des teintes d'autrefois colorant l'existence
les mots, la vie, les sens."

Un arc-en-ciel de voix s'éleva du parterre
brillant de mille feux comme un jardin fleuri.
Les teintes et les nuances réclamaient à tue-tête
qu'on libère sur le champ, les ocres et coloris
retenus prisonniers.

A force de casser, de tuer, de pleurer
les humains délavés avaient inséminé
de levains poivre et sel la vie de la planète.
Un sursaut de couleurs allait, qui peut le dire,
ré-enchanter le monde.

© andré elleboudt

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