Aux abords encroûtés d'un chemin caillouteux
j'ai vu passer deux pieds au rythme trainaillant
d'une marche forcée.
Après l'un ce fut l'autre qui s'éleva pesant
par-dessus le gris mat d'un chemin de métal
aux parallèles froides.
Au sol j'ai vu traîner un reste de bouteille,
un morceau de chemise, les anses d'un panier,
des souliers de poupée.
Le soleil asséchait ce paysage éteint,
au loin on entendait des mots comme un malheur,
un chant dans la torpeur.
Surgissant d'un tricot, deux mains se sont unies
et tentaient d'arracher un pieu rigide et droit,
un filin ébarbé.
Quelques gouttes de sang se sont mises à couler
se mélangeant au sol en un ton ressemblant
aux couleurs d'une peau.
C'était une nuée.
Ils se tenaient au cœur.
Leurs yeux visaient un pont.
Ils en rêvaient par cœur.
Atteindre l'horizon.
j'ai vu passer deux pieds au rythme trainaillant
d'une marche forcée.
Après l'un ce fut l'autre qui s'éleva pesant
par-dessus le gris mat d'un chemin de métal
aux parallèles froides.
Au sol j'ai vu traîner un reste de bouteille,
un morceau de chemise, les anses d'un panier,
des souliers de poupée.
Le soleil asséchait ce paysage éteint,
au loin on entendait des mots comme un malheur,
un chant dans la torpeur.
Surgissant d'un tricot, deux mains se sont unies
et tentaient d'arracher un pieu rigide et droit,
un filin ébarbé.
Quelques gouttes de sang se sont mises à couler
se mélangeant au sol en un ton ressemblant
aux couleurs d'une peau.
C'était une nuée.
Ils se tenaient au cœur.
Leurs yeux visaient un pont.
Ils en rêvaient par cœur.
Atteindre l'horizon.
© andré elleboudt
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