Se peut-il que les mots
souffrent
comme un être de chair ?
Se peut-il que se cachent
en eux
le non-dit, l'inouï ?
Se peut-il que je rêve,
naïf,
du pouvoir qui est leur ?
Se pourrait-il alors,
folie,
qu'ils ouvrent mes prisons ?
Se pourrait-il alors,
surprise,
que les mots soient sans moi ?
Se pourrait-il alors,
douceur,
qu'ils bâtissent mon être ?
Et je reste sans mot
tant ces questions bafouillent
au cœur de mes tourments ?