lentement sans trop de bruit si ce n'est le bruit de la folie
GAZA
mourait s'éteignait se redressait s'écrasait à nouveau
toujours et toujours
mon regard silencieux impuissant
parfois surgissaient des mots
et d'autres silences validaient par le vide
l'innommable l'insupportable
on ne les comptait plus peinant à dénombrer
les démembrés les écrasés les enfouis
GAZA
disparaissait et les mots impotents oubliaient de dire
ce qui pourtant sautait aux yeux comme autant d'armes létales ce
NON
devenu inutile
seul
demeurait le pouvoir aux yeux fermés aux cerveaux aliénés
célébrant on ne sait quelle fête
l'âme refroidie et le regard glacé
nos cœurs habitués
s'abstenaient
"nous étions parvenus
à être de ce monde
sans être de ces gens*"
© André Elleboudt
*Cécile Coulon
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire