Un mur.
Démesure face à moi.
Volage, inattendu.
Souvent je m’en suis plaint.
Pauvre de moi, apitoiements intimes.
Facilité aussi.
Et l’esprit empêché, interdit de maquis.
Exclu du vrai débat à mener tout en lui.
J’ai mal, j’en suis malheureux, j’en ai assez.
Je n’irai jamais mieux.
J’arrête.
Tel est le triste jeu
de la plainte qui force mon courage
à déposer la charge.
Pauvre de moi, résignation, échec.
Et c’est ce même moi
qui rame et qui surnage,
qui accepte la noyade
à quelques pas d’une rive,
d’un incertain rivage de paix.
Car le supposé bien de mes lamentations
annihile mes forces
pourtant prêtes tout là-bas, tout au fond de moi
à répondre à l’urgence
de la vie.
Avoir mal cependant être bien
de ces instants de vie
bribes de vrais
petits bonheurs.
© andré elleboudt
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