Je me suis assis là, le front offert au vent.
Sur le côté l'étang racontait des histoires
de source et de ruisseau. Et j'ai prêté l'oreille.
Des voix sur l'autre berge imaginaient la vie
du bout de leurs pinceaux en les posant soyeux
sur la face ridée. Ouvertes à l'inédit.
C'est un chœur en palette qui, s'élevant de l'eau,
distillait, enflammé, les mots d'une supplique.
Il fallait urgemment abreuver les eaux mères
au risque d'assoiffer l'idée même de la vie.
© andré elleboudt
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