Ils étaient inspirés
celles et ceux qui un soir
ont rêvé à ces mots.
En les numérotant
les auteurs se sont dit
qu'ordonner un mirage
c'était lui donner vie.
Et ils les ont traduits
dans tant, tant de parlers
que chacun put y croire.
C'est l'humain qu'ils visaient,
à travers lui aussi
l'exister comme un tout.
Je me mis à les lire,
un matin de dépit
en regardant le monde.
Ce sont des droits, c'est sûr,
et des devoirs aussi.
C'étaient des voix, soudain,
que j'entendais au loin,
de vieillards et d'enfants,
d'adultes de tous âges.
C'était l'humanité.
J'ai lu, et j'ai relu
ces trente droits humains.
Je me suis arrêté
à l'article premier.
Tous les êtres humains
égaux en dignité,
égaux en droits aussi,
tous et toutes doués
de raison, de conscience
agissant, fraternels,
les uns envers les autres.
J'ai fermé le journal,
j'ai éteint la radio,
suis sorti des réseaux.
J'ai pensé.
Pensée envolée…
en-cerf-volée…
et le lien s'est brisé.
Expirer ?
© andré elleboudt
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