Où l'avait-on rangée?
Dans quel tiroir caché?
Personne ne savait.
On feignait l'ignorer.
Tous les mots s'égaraient,
se taisaient ou fuyaient.
Quant aux mots assemblés
pour dire ou commenter,
questionner ou douter,
fallait-il, eux aussi,
fouiller pour les trouver?
Des gens du monde entier
les cherchaient mais en vain.
Le constat était clair.
Sans les mots, disparus,
plus jamais on n'aurait
l'outil pour la rêver,
la fonder, l'assembler…
Dans notre société,
elle semblait étouffer.
La pensée.
© andré elleboudt
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