Reste-t-on à jamais celui que l'on était ?
Tu dois devenir toi.
Celui que tout au fond tu es en vérité.
Paroles de sagesse ?
Enfant obéissant, j'ai tenté bien souvent
d'être l'explorateur
de celui que je suis, continent peu connu.
J'ai découvert, heureux,
des terres ignorées. Je m'en suis bien trouvé.
Poursuivant le chemin
j'ai bien pris quelques coups, refusé
l'imposé.
Alors, souvent je crois,
je devinais des voies et parfois un ravin,
s'amorçait un bonheur.
Le signe d'un bon choix, l'illusion d'être
vrai ?
Tout petit à petit
je n'étais plus le même et, dieu, que j'étais
fier
de m'être ainsi construit.
Si la vie était ça
elle en valait la peine, les gênes et les
détours.
Si le ciel n'était pas
bleu du matin au soir, je vivais, c'est pas
mal.
Il m'arrivait pourtant
de caler le moteur tel un conducteur fou.
Le quotidien, la vie
transformaient l'autoroute en sentier
raboteux.
La maladie aussi
apportait ses misères, je perdais les repères.
La qualité d'un jour
devenait démérite, faiblesse et même tare.
Je n'étais plus moi-même,
le modèle indécis de ce je pensais être
et que je n'étais pas.
© andré elleboudt
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