Ils ont jeté des ponts comme on crie au
secours
ou que trace une route un marin au long cours;
ils ont creusé le roc, explosé la montagne
comme on cherche fortune au pays de cocagne;
ils ont bâti des murs, creusé porte et
fenêtres
pour inventer le chant du pays du bien-être;
ils ont semé, butté, récolté, ensilé,
créé un univers où chacun peut manger.
Ils se sont reposés et les ont rencontrées,
puis se sont inventé des jeux, les ont
touchées.
Elles ont offert au monde la vie, fille de
l'amour,
comme on trace un chemin, en avant, sans
retour;
elles ont creusé la terre, agrémenté le sol
comme on peint les envies pour rendre la vie
folle;
elles ont pendu des draps à l'horizon des murs
pour y poser les fruits de leurs tendres
cultures;
elles ont imaginé des mots, des fantaisies
qui rendent la vie douce et parsemée d'envies.
Elles se sont reposées et les ont retrouvés,
encore ils ont joué et aimé se toucher.
© andré elleboudt
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