mardi 6 mars 2018

Gamin

 

Ta peau est balafrée par les assauts glacés des frappes débridées de l’imbécillité; tes doigts se sont fermés sur des joies abîmées par des bâtards déchus aux rêves dépassés. Aux crêtes des forêts j’ai vu soudain flotter la hargne nationale éculée et débile de sergents de kermesse ivres de préjugés, inventeurs obsédés de la haine facile.

Si l’aujourd’hui des cons façonne ton demain, je crains que toi, gamin ne tienne entre tes mains une folie plus folle, une arme plus fatale, connerie érigée en vertu capitale, qui ferait croire aux hommes que la terre natale ne peut être souillée, que ce serait fatal; adviendra un matin aux ardeurs féodales et sonnera le glas et vaincra la canaille.

© andré elleboudt 

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