mercredi 20 décembre 2017

Palette de blues automnal?













Je suis fatigué. Las. Plus je le dévisage
et plus je me sens sec d'espoirs et d'utopie.
Prétentieux dira-t-on de penser et d'écrire
ces mots et de jeter ce propos de misère.
Mais, où nous conduit-il ce chemin planétaire
s'enfouissant chaque jour dans la souille affamée
de la folie humaine?

Faudra-t-il conjuguer à tous les temps débiles
les fiertés narcissiques des je sais tout, peux tout,
ferai tout insolents? Nos volontés, nos choix
seront-ils de régir du haut de nos faiblesses
le monde en ses délires?

Nous replier, exclure? Ostraciser les uns
au nom de la couleur? Violenter les autres
au nom de nos phallus? Ou bien génocider
au nom d'un territoire? Et pourquoi pas ruiner
au nom du capital? Candidement noyer
pour nos sécurités? Encore anéantir
au motif de la race, des langues et puis des classes,
de nos droits au confort.

Et nous nous dresserons fiers et rassérénés
au sommet de nos murs cartonnés, imbéciles,
nous cachant, assurés, dans les pages noircies
de nos décrets, nos lois, signant à l'encre sèche
nos actes de décès.

Dis, ce nous c'est chacun.
C'est chacun d'entre nous.
Tas de je hébétés,
silencieux et peureux.
Car j'aurai oublié
de quoi l'histoire est faite.
Je n'aurai voulu croire
que souvent le bon sens,
la solidarité
fécondent la survie,
puisque l'humanité
est fille de volonté,
et de volonté bonne.

© andré elleboudt

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