Un caillou blanc marbré
qui rêvait de vieillir
rencontra en chemin
un gravillon imbu.
Ce dernier claironnait
affichant son génie,
ses dogmes et convictions.
Rien ne pouvait toucher
les qualités marquées
à jamais dans ses veines.
Tout le temps s'écoula,
l'éternité passa.
Le caillou blanc marbré
qui accueillait la vie,
ses courbes et ses courants,
trébucha un matin
sur un amas tout gris
sans goût et sans vigueur.
C'était le gravillon
qui, dans sa prétention,
s'était tout momifié.
la vie l'avait quitté.
Le caillou blanc se dit:
"Qu'importe sa valeur,
un fossile en son cœur
ne pourrait accueillir
quelque métamorphose."
© andré elleboudt
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