lundi 5 décembre 2016

Q





Abandonné, là, par hasard,
un très vieux banc frissonnait, tard,
blanchi, fourbu, sec, écaillé,
au hasard froid d'un soir d'été.

Il connaissait bien malgré lui
le heurt bourru du cul humain;
patient, il accueillait, félin
le doux, l'austère et le trop cuit.

Il chérissait le toucher franc
du troufignon câlin, entier
de la pucelle qui, s'asseyant,
revigorait le jujubier.

Le morne parc aux sons amers
se réveilla dubitatif.
Comme un seul homme les bancs austères
chantaient, dansaient très créatifs.

Les bras tendus, le bois goulu
encourageait les jolis culs
à le toucher sans calculer!
Un vrai festin, lubricité.

Quand vous verrez un banc paumé,
proposez-lui d'y inviter
un popotin tout en rondeurs.
Vous lui rendrez de la couleur.

© andré elleboudt

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