jeudi 29 décembre 2016

Givré, peut-être un peu...



Ce matin-là d'hiver, posé sur mes deux pieds
je regardais au loin le brouillard se lever.
Accroché aux nuages, le givre grelottait
pendant qu’au sol, transi, un oiseau me guettait.
 
Que veux-tu demandais-je et pourquoi me toiser?
Ma présence, à ce point, risque-t-elle de tuer ?
Crains-tu tant mon regard, te suis-je un camouflet?
Aurais-je eu trop d’audace? Tel n’était mon souhait.
 
Ouvrant alors le bec, l’oiseau me regarda.
Je branchai mon regard au silence du pas,
le suivis, oubliant de vêtir mon corps nu.
Il me sauta dessus, m’égorgea et me but.
 
Etre nu comme un ver, seul, au cœur de l’hiver
c’est risquer de mourir. Il faut bien se vêtir.

© andré elleboudt

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