dimanche 18 octobre 2015

Avoir l'air









J'entends que dans la vie
chacun de nous dispose
du capital donné
de nos inspirations,
de nos expirations.
Si cette affirmation
vaut bien son pesant d'air,
elle implique aussitôt
parcimonie réelle!

Pourtant petit bébé
je n'ai pas calculé
le poids de mes chagrins,
de mes cris, de mes rires.
Ado je n'ai pas plus
compté dans mes baisers
mes apnées juvéniles.

Actif dans la vraie vie,
l'essoufflement était
caractère quotidien.

Et voilà qu'aujourd'hui
je découvre le livre
comptable de mon souffle.

Cesser de respirer?
Souffler ou soupirer?
Inhaler juste un peu?
Expirer à jamais?
Tout cela m'époumone…

Non mais de quoi j'ai l'air?


© andre elleboudt

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