dimanche 24 mai 2015

Inventer


 
En regardant autour de moi la vie du monde et ses ébats,
je pensais à demain matin et ce qu'il resterait de nous.
J'apprends, des mots d'un grand savant, la mort probable des humains
ces grands génies à l'esprit fort, bien incapables de contrer
les conséquences inévitables de tant de gestes de folie.
Ils avaient oublié, idiots, une évidence, un simple égard
celui de respecter la vie.

De tous les êtres autour de nous, l'humain, vêtu de prétention,
semble ignorer les lois banales de la survie, de la constance.
Pourtant la vie à ses côtés dit à souhait, c'est un truisme,
que pour régir la règle est bien de s'adapter, s'acclimater.
L'être humain est le seul vivant qui pour durer doit s'ajuster.
Et l'homme, plutôt que concorder, a décidé de modifier
le monde et ses altérités.

Mais voilà que la mer, les monts, les forêts, l'air et des vivants
considèrent, et ils ont raison, que cela est impertinent.
Un matin tôt ils les assignent, ils les sermonnent, ils les fustigent;
l'humanité est condamnée: c'est le climat qui va changer!
L'humain se prend pour dieu le père et sûr de son bon droit s'entête.
La suite n'est pas encore inscrite au panthéon de la folie.
A nous, ma foi, de l'inventer.

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