mercredi 1 avril 2015

Courant d'airs

 
Observer son visage, 
la porte de son soi, 
déchiffrer son regard, 
fenêtre de son jeu, 
se perdre dans les airs. 

Un air conditionné 
prisonnier de tant d’autres 
quand on voudrait séduire, 
accrocher ou draguer 
au prix même de se perdre. 



Un air bague ou bijou 
qui n’expose de soi 
que l’hors ou le brillant 
quand on se voudrait autre, 
au risque de se perdre. 

Un air frais de campagne 
qui présente un visage 
arrosé de douceur 
quand on veut être soi 
au danger de se perdre. 

Le jour du frigide air 
comme un matin lointain, 
comme un soir sans histoire 
quand seul, on reste froid 
sans un cri, sans se perdre. 

C’est un funicule air 
qui ferait tant monter 
au sommet des colères, 
aux alpages misères, 
un pic et puis se perdre. 

Ou quand air majuscule 
on aime dominer 
refusant l’italique 
qui ne sait que ramper, 
se coucher pour se perdre. 

Et puis le libertaire 
où la folie du corps 
dévore, guide et se donne 
aux feux de la passion, 
au plaisir de se perdre. 

Et parfois le mâtin 
se fait aire de repos, 
coquin s’acoquinant 
aux creux de la tendresse 
attendant de se perdre. 

Et tous les autres airs, 
peu fiers ou débonnaires, 
d’hier ou de mystère,... 
je suis un courant d’airs 
et je n’ai rien à perdre.                                   

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