vendredi 22 août 2014

Commémorations

Pendant autant de jours qu'on n'en compte les heures,
ils ont fui et marché, espéré que demain
serait mieux, que la paix apaiserait la peur
et calmerait les cœurs. Sur tous ces chemins-là
des humains s'enfuyaient craignant d'autres humains
qui détruisaient, brûlaient, emprisonnaient, tuaient.
Aujourd'hui par chez nous, des centaines et bien plus
d'enfants, de femmes et d'hommes arpentent le pays,
martèlent les chemins et sur les rues, les places
témoignent à leur manière que la guerre est scandale
et que quand des humains en détruisent tant d'autres
l'humanité s'enterre et enfouit ses trésors.
L'homme alors est perdu et les générations
nécessaires au pardon deviendraient illusion.
Et voilà que chez nous, cent années au-delà
des murs sont refleuris, des prénoms et des noms
se mettent à bouger, à penser, à marcher.
Et je me prends alors à l'aimer de nouveau,
cette humanité là qui traverse le temps.

Astre

Aux abonnés absents depuis beaucoup de lunes le soleil, ce seigneur, fit subir aux humains la nuit. Révolution! ...