vendredi 23 septembre 2011

Je te dirai

Et partir en courant, à grands pas, bout de souffle,
attiré vers un là que je ne connaîtrais
que par indiscrétion.
Ebloui tout à coup, obscurci par la course,
mes pas me porteraient vers un monde inconnu
que je découvrirais par un coup de hasard.

Enfoncé plus avant dans l’univers inquiet
des regards en présence,
je me dirigerais vers un soleil mielleux m’attirant sans raison.
Mais qu’est-ce que la raison quand le cœur prend le large
et avance à tâtons ému par tant de leurres ?

J’ouvrirai mon regard à la page à écrire,
j’aiguiserai ma joie au tranchant de son rire.
Car je verrai un être ou sera-ce un peut-être
que je distinguerai plus que ne connaîtrai,
ne faisant plus confiance qu’aux feux,
qu’aux apparences de ce déjà paru
aux pieds de l’inconscience.

A moins que ce ne soit aux traits des circonstances
que je vouerai mes pas au suc de ta présence ?
Car ce sera de goûts, de saveurs et de jougs
dont il sera question au nœud de nos chemins.
Tu te révéleras soudain et sans appel,
je me réveillerai vivant et hors d’haleine.

Et je t’enlacerai et je t’embrasserai, je te dirai je t’aime...

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