Que sait-on, écrit-elle,
de ce qu'on écrira ?
Si le doigt le savait,
lâcherait-il la plume ?
Si la main le voulait
jetterait-elle l'idée ?
Si le bras le pouvait
guiderait-il la main ?
Si les yeux y pensaient
flouteraient-ils les mots ?
Et quand l'esprit un jour
jura de musarder
un franc flot dévasta
tous les murs de questions.
A quoi bon maîtriser
ce qui jaillit soudain
du dedans de l'intime ?
Le risque du confus
s'éteint dans la fraîcheur
et de la source naît
la possibilité subtile
de l'obscur et du doute
qui, désarmés, se noient
dans l'encre de la plume.
Écrire alors dessine
le chemin de l'audace,
la sente des licences.
C'est Marguerite un jour
qui m'offrit à penser.
Et ce plaisir dura(s).
© andré elleboudt
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