Un tailleur me disait
que, peut-être, qui sait,
on commettait l'erreur
de vouloir effacer
les traces du passé,
enfouissant la mémoire
au foyer de l'oubli.
Vous savez, me dit-il,
à force de jeter
les objets, les images
de notre vie passée,
le tissu de nos vies
mincit et se déchire.
Car pour un être humain
s'ôter les souvenirs
c'est, pour un vêtement,
s'arracher la doublure.
© andré elleboudt
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