Mon œil est grand ouvert. Une foule, une fête.
Le regard attentif saisi par les prunelles
d'un visage, un minois.
Et le temps s'effiloche abreuvé de couleurs,
d'impressions et d'élans.
Et ce visage alors qui lui aussi se teint,
parle de ne rien dire.
Et devient dans la foule ce visage exalté
d'être trop observé.
Et puis une pensée qui lentement s'immisce
tout en moi qui regarde ce visage égaré dans l'essaim des portraits.
Et moi qui dévisage.
Et encore ce visage que longtemps je devine
puis peut-être désire.
A longuement fixer ce visage, me dis-je, se
noie, se fond, se perd et le cliché se fait anonyme et banal.
© andré elleboudt
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