Le ruisseau d'eau joyeuse
qui coule à la rivière
doit-il perdre l'espoir
d'être encore un peu lui ?
Sinon que devient-il
s'il n'est plus jamais lui ?
Il ne sera non plus
distinct de la rivière
qui aura bientôt fait
de tout le digérer.
Il ne sera dès lors
ni lui ni la rivière.
C'est un peu le néant, raconté aux enfants.
Voilà le malheureux
destin de celle ou de celui
qui veut tant aimer l'autre
qu'il n'est plus rien de lui.
Il se perd en chemin,
ne se reconnaît plus.
C'est un peu le néant raconté aux amants.
Puis soudain voilà que
le ruisseau se débat,
déborde et découvrant
un pré se fait goulotte,
petit lac et vallon,
il s'est réinventé.
C'est un peu le néant, raconté aux vivants.
A être trop miroir,
on se perd dans le noir.
© andré elleboudt
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